Des dizaines d’enseignants du primaire et du secondaire se sont rassemblés jeudi pour manifester devant le siège du ministère de l’Éducation à Tunis pour contester «le blocage des négociations » concernant une série de dossiers professionnels et matériels en suspens, suite à l’appel conjoint des Fédérations générales de l’enseignement de base et de l’enseignement secondaire, relevant de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT).
Les manifestants ont brandi des slogans de soutien à l’Union, affirmant leur attachement au droit syndical et au droit de négociation, et des banderoles demandant au ministère de reprendre les négociations d’une manière sérieuse et de répondre aux revendications professionnelles et matérielles des enseignants.
Iqbal Azabi, secrétaire général adjoint de la Fédération générale de l’enseignement de base, a indiqué à l’agence (TAP) que ce rassemblement constitue « un message clair adressé au ministère sur la nécessité de revenir à la table des négociations », rappelant que la dernière session de négociation avec les syndicats de l’enseignement remonte au mois d’avril dernier.
Il a affirmé que la fédération maintiendrait la grève prévue le 7 octobre prochain si le ministère continuait à fermer la porte aux négociations, ajoutant que le syndicat avait adressé plusieurs correspondances au ministère sans recevoir de réponse officielle.
Pour sa part, Mohamed Safi, secrétaire général du syndicat général de l’enseignement secondaire, a déclaré à l’agence Tap que le rassemblement d’aujourd’hui reflète la colère croissante des enseignants face à ce qu’il a qualifié d’« intransigeance du ministère de l’Éducation et de son mépris constant des revendications des syndicats ».
Il a indiqué que la commission administrative sectorielle se réunira prochainement pour évaluer les actions en cours et prendre les décisions nécessaires si le ministère ne répondait pas aux revendications du secteur.




