Une photoreporter démissionne de Reuters pour dénoncer sa couverture pro-israélienne

La photoreporter canadienne Valerie Zink a annoncé sa démission de l’agence de presse Reuters, dénonçant ce qu’elle considère comme un alignement systématique de l’agence sur la propagande israélienne dans sa couverture de la guerre à Gaza.

Dans un texte fort publié sur ses réseaux sociaux, elle affirme qu’il lui est devenu « impossible » de poursuivre toute collaboration professionnelle avec Reuters, en raison de son rôle dans la « justification et la banalisation de l’assassinat systématique » de journalistes palestiniens. Zink critique particulièrement la manière dont l’agence a relayé, sans vérification, les accusations israéliennes mensongères à l’encontre du journaliste Anas Al-Sharif, tué avec son équipe d’Al Jazeera le 10 août. Elle dénonce également le silence de Reuters après la mort de son propre caméraman, Hossam Al-Masri, lors d’une frappe dite de « double tap » contre l’hôpital Nasser.

Selon elle, les grands médias occidentaux, de New York Times à Reuters, portent une responsabilité directe en servant de relais à une narration qui déshumanise les victimes et occulte les crimes de guerre. Pour Zink, continuer à travailler avec une telle institution serait un acte de « honte et de trahison » vis-à-vis de ses confrères tombés à Gaza, qu’elle qualifie de « plus courageux et plus dignes héritiers de la profession ».