En 2024, les Tunisiens ont dépensé près de 55 millions de dinars en frais de visas “Schengen”, un investissement lourd dont une part importante s’est soldée par des refus. Sur les 177.951 demandes déposées, plus de 38.000 ont été rejetées, soit un taux global de 21,39%, équivalant à un cinquième des dossiers.
Ces rejets représentent une perte directe estimée à 11,6 millions de dinars, les frais de visa n’étant pas remboursables. La France demeure la première destination des Tunisiens, concentrant environ 60% des demandes, mais aussi le plus grand nombre de refus, suivie par la Grèce, particulièrement stricte avec un taux de rejet dépassant 53%. À l’inverse, l’Allemagne s’est illustrée par une attitude plus ouverte, acceptant plus de 84% des dossiers examinés.
Si le taux de refus a légèrement reculé par rapport à 2023 (24,35%), il reste préoccupant et suscite un sentiment d’injustice croissant, incitant les organisations à plaider pour davantage de transparence et un accompagnement renforcé des demandeurs tunisiens.




