L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a décidé d’organiser un rassemblement national place Mohamed Ali, suivi d’une marche pacifique vers l’avenue Bourguiba, le jeudi 21 août prochain. Cette mobilisation fait suite à l’agression subie par le siège de l’organisation, attribuée par la centrale syndicale à des “partisans du pouvoir” ayant scandé des slogans hostiles.
Dans un communiqué publié à l’issue de sa réunion et relayé par le site “Echaab News”, la commission administrative nationale de l’UGTT a tenu “le pouvoir responsable de la mobilisation et de l’incitation contre l’Union”, réaffirmant son droit de poursuivre en justice les auteurs de ces actes. Elle a averti contre toute répétition de tels actes, qualifiés de “prélude à une spirale de chaos”.
La commission a également condamné ce qu’elle décrit comme une “campagne systématique de dénigrement” menée par le pouvoir contre les syndicalistes, les accusant de corruption dans une démarche qu’elle juge populiste et destinée à saper la crédibilité de l’UGTT. Elle reste en session permanente pour suivre l’évolution de la situation et pourrait convoquer une grève générale lors de son Conseil national prévu les 7, 8 et 9 septembre 2025, si “le dialogue social reste bloqué, que les accords signés ne sont pas respectés et que les violations des droits syndicaux persistent”.
Enfin, l’UGTT a appelé ses membres à “renforcer l’unité et la vigilance” pour défendre l’organisation, son indépendance et les droits des travailleurs.



