L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a tiré la sonnette d’alarme ce dimanche, affirmant que les taux de malnutrition dans la bande de Gaza ont atteint des niveaux critiques, principalement en raison du blocage délibéré de l’aide humanitaire par l’entité sioniste, qui aurait déjà causé la mort de nombreux civils.
« La malnutrition suit une trajectoire dangereuse dans la bande de Gaza, avec un pic de décès observé en juillet », a déclaré l’OMS dans un communiqué. L’organisation estime que cette crise aurait pu être totalement évitée, soulignant que les retards délibérés dans l’acheminement de l’aide alimentaire, sanitaire et humanitaire à grande échelle ont entraîné de nombreuses pertes humaines.
Selon l’OMS, la majorité des victimes sont décédées à leur arrivée dans les centres de soins ou peu de temps après, avec des signes évidents de dénutrition sévère.
À Gaza-ville, près de 20 % des enfants de moins de cinq ans souffrent aujourd’hui de malnutrition aiguë, un chiffre qui aurait triplé depuis juin. D’autres zones, comme Khan Younès et le centre de Gaza, ont vu les taux doubler en moins d’un mois, selon les partenaires du Global Nutrition Cluster.
L’OMS estime toutefois que ces données sont probablement sous-estimées en raison des obstacles d’accès et de sécurité, qui empêchent de nombreuses familles d’atteindre les structures de soins.
Face à cette urgence, l’agence onusienne appelle à une mobilisation massive pour acheminer sans entrave des denrées alimentaires variées et nutritives, du matériel médical pour enfants et personnes vulnérables, ainsi que les médicaments et fournitures essentiels. Elle insiste sur la nécessité d’un flux constant d’aide pour prévenir une nouvelle catastrophe humanitaire.