Le 24 juillet 2025 marque le jour du dépassement mondial, une date symbolique qui illustre l’ampleur de la pression exercée par l’humanité sur les ressources de la planète. Cela signifie qu’en moins de sept mois, l’humanité a consommé l’ensemble des ressources naturelles que la Terre est capable de renouveler en une année. Pour le reste de l’année, nous vivrons à crédit écologique.
Ce point de bascule, calculé chaque année par l’ONG Global Footprint Network, ne cesse d’arriver plus tôt. En 1971, il survenait le 29 décembre. En 2000, c’était déjà le 16 septembre. En 2015, le 4 août. Cette année, il tombe le 24 juillet. La tendance est claire : notre modèle de consommation est de plus en plus insoutenable. Aujourd’hui, il faudrait 1,8 planète pour subvenir à notre demande actuelle en ressources naturelles.
Ce dépassement a des conséquences concrètes et visibles. Il se traduit par la déforestation accélérée, la surexploitation des océans, la perte de la biodiversité, la dégradation des sols et l’aggravation de la crise climatique. Le système Terre montre des signes d’épuisement, mais le basculement n’est pas encore irréversible.
Des solutions existent et peuvent produire des effets significatifs si elles sont mises en œuvre de manière cohérente. Selon les estimations du Global Footprint Network, certaines mesures concrètes peuvent permettre de repousser la date du dépassement mondial. Par exemple, réduire de moitié le gaspillage alimentaire permettrait de gagner treize jours. Généraliser l’utilisation de cuisinières modernes dans les pays en développement pourrait faire reculer la date de six jours. Enfin, investir massivement dans des projets bas carbone pourrait offrir un gain de vingt-deux jours.
Des efforts au niveau individuel peuvent aussi contribuer : adopter une alimentation plus végétale, limiter les déplacements en voiture individuelle, choisir des produits locaux et de saison, réduire la consommation énergétique, privilégier la seconde main et ralentir le rythme d’achat. Tous ces gestes, bien que simples, ont un impact réel.
L’espoir est permis. Si chaque année, le jour du dépassement est repoussé de six jours, l’humanité pourrait retrouver un équilibre écologique d’ici 2050. Mais cela nécessite une volonté collective forte, des politiques publiques ambitieuses et une remise en question de nos modes de vie.
Le jour du dépassement mondial agit comme un signal d’alarme. Il rappelle que notre avenir dépend de la manière dont nous traitons notre planète aujourd’hui. À nous de faire en sorte que ce signal devienne un point de départ pour une transition durable.




