En ce lundi 21 juillet 2025, la Tunisie connaît une journée étouffante, particulièrement sur les côtes où les températures ressenties atteignent des niveaux exceptionnels. À Mahdia, Monastir et Sousse, la température ressentie a atteint 50°C, tandis qu’à Gabès elle a grimpé à 51°C. Ces valeurs dépassent de 10 à 15 degrés les températures réellement enregistrées, une différence largement due à l’humidité élevée qui caractérise les régions côtières.
Cette humidité, très présente durant l’été et au début de l’automne, amplifie l’effet de la chaleur. Lorsque l’air est saturé de vapeur d’eau, le corps humain peine à réguler sa température par la transpiration, celle-ci ne pouvant s’évaporer efficacement. C’est ainsi qu’à Mahdia, alors que la température à l’ombre est de 33°C, la sensation de chaleur peut atteindre 50°C. À cela s’ajoute le fait que la température sous le soleil est environ 5°C plus élevée que celle mesurée à l’ombre.
Selon Amer Bahbah, de l’Observatoire Tunisien de la Météo et du Climat, la température officielle est mesurée avec un thermomètre placé à 1,5 mètre du sol, à l’ombre, dans un espace ouvert et loin de toute source artificielle de chaleur. En revanche, la température ressentie dépend de deux facteurs principaux : la vitesse du vent, qui accentue la sensation de froid en hiver, et le taux d’humidité, qui renforce la sensation de chaleur en été. Ainsi, une température de 35°C avec 50 % d’humidité peut être ressentie comme 45°C, et avec 70 % d’humidité, elle peut monter jusqu’à 51°C. À 40°C avec 50 % d’humidité, la sensation grimpe jusqu’à 55°C. Cette combinaison entre chaleur et humidité a des effets notables sur la santé : troubles respiratoires, réactions allergiques et transpiration excessive difficile à évacuer.
L’humidité reste cependant un phénomène naturel qui a aussi ses avantages. Elle joue un rôle essentiel dans la formation des nuages et favorise les pluies, notamment en automne sur les côtes tunisiennes où elle atteint ses niveaux les plus élevés. Cela explique également la fréquence des inondations à cette période avec l’arrivée des dépressions.




