Damas : Israël bombarde l’état-major, le ministère de la Défense et les abords du palais présidentiel !

L’armée israélienne a intensifié ses opérations en Syrie en menant, mercredi 16 juillet, une série de frappes aériennes sur la capitale Damas. Parmi les cibles visées figurent des sites hautement symboliques et stratégiques : le siège de l’état-major syrien, le ministère de la Défense ainsi que les abords du palais présidentiel.

 

Ces frappes surviennent dans un contexte de vives tensions à Soueïda, dans le sud de la Syrie, théâtre ces derniers jours de violents affrontements entre groupes druzes et milices bédouines. Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a justifié ces attaques en affirmant que « les avertissements à Damas sont désormais terminés » et en promettant des « frappes douloureuses » tant que la situation à Soueïda ne sera pas résolue à leur satisfaction.

 

D’après la chaîne syrienne Al-Ikhbariya, les bombardements israéliens ont également touché le centre-ville de Damas, blessant au moins deux civils. Une source sécuritaire israélienne, citée par la radio publique du pays, a confirmé que ces frappes constituaient un message direct au président syrien Ahmed Charâa, l’exhortant à modifier sa position concernant les troubles à Soueïda.

 

Israël ne cache pas son intention de multiplier les frappes si ses mises en garde ne sont pas entendues. Israël Katz a prévenu que les opérations militaires se poursuivraient dans le sud syrien, visant spécifiquement les forces du régime impliquées dans les attaques contre les Druzes. Il a également évoqué la possibilité d’imposer une zone démilitarisée dans cette région frontalière sensible.

 

Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, est également monté au créneau en déclarant que son gouvernement « agit pour protéger les frères druzes » et pour éradiquer les milices hostiles qui sévissent dans la région. Il a qualifié la situation dans le sud-ouest de la Syrie de « très dangereuse », appelant à une réaction ferme et déterminée.

 

L’attaque israélienne contre des cibles stratégiques à Damas marque une escalade majeure dans le conflit syrien, avec des risques accrus d’embrasement régional. Alors que les équilibres communautaires dans le sud syrien demeurent fragiles, l’implication directe d’Israël pourrait entraîner des développements imprévisibles, dans une zone déjà minée par les rivalités ethniques et confessionnelles.