L’Organisation des Nations Unies a exprimé sa profonde inquiétude à la suite de l’annonce de sanctions prises par les États-Unis à l’encontre de Francesca Albanese, rapporteuse spéciale sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés. Ces sanctions, dévoilées récemment par le secrétaire d’État Marco Rubio, comprennent des restrictions bancaires, des gels d’avoirs et des limitations de déplacement. Elles font suite à la publication d’un rapport par Albanese exposant plus de 60 entreprises – parmi lesquelles Google et Microsoft – accusées de tirer profit de la guerre menée par Israël contre Gaza.
Dans une déclaration officielle, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a exhorté Washington à lever rapidement ces mesures, qu’il considère comme contraires à l’esprit de coopération internationale. Il a rappelé que les rapporteurs spéciaux de l’ONU sont appelés à traiter des sujets sensibles qui relèvent d’une préoccupation mondiale légitime. Le recours à des mesures punitives, a-t-il affirmé, affaiblit les institutions multilatérales et menace le bon fonctionnement du système international des droits de l’homme.
De son côté, le président du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, Jürg Lauber, a exprimé ses regrets quant à la décision américaine. Il a souligné que les rapporteurs spéciaux jouent un rôle essentiel dans le mandat du Conseil pour la promotion et la protection des droits humains universels, et a appelé l’ensemble des États membres à coopérer pleinement avec eux.
Francesca Albanese, connue pour ses prises de position en faveur des droits des Palestiniens, a qualifié ces sanctions de “tentative d’intimidation de style mafieux”. Elle est la dernière en date d’une série de personnalités visées par des mesures similaires, à l’instar de juges et procureurs de la Cour pénale internationale qui avaient tenté d’enquêter sur d’éventuels crimes de guerre commis par des responsables israéliens ou américains.
Dans son travail, Albanese a notamment mis en lumière les conséquences humanitaires du conflit à Gaza, en particulier les violences subies par les enfants. Elle a plaidé pour une réponse judiciaire internationale face aux violations constatées, dans le cadre des valeurs fondatrices du droit international humanitaire.
Cette affaire a suscité une large vague de solidarité sur les réseaux sociaux, où de nombreux internautes saluent son engagement et appellent à la soutenir face à ce qu’ils perçoivent comme une instrumentalisation politique de la justice. Pour ses soutiens, Francesca Albanese incarne une voix indépendante au service de la vérité et de la dignité humaine dans un contexte de plus en plus polarisé.




