Tunisie : Hélène Ségara affirme n’avoir jamais signé pour un concert à Carthage

La chanteuse française Hélène Ségara s’est retrouvée au cœur d’une vive controverse en Tunisie, à la suite de l’annonce de sa participation supposée au Festival international de Carthage. Dans un communiqué publié sur Facebook, les organisateurs ont déclaré avoir déprogrammé son spectacle initialement prévu pour le 31 juillet, évoquant l’attachement de la Tunisie à la cause palestinienne et son rejet de toute forme de normalisation avec Israël. Cette décision a été prise après une vague d’indignation sur les réseaux sociaux, où de nombreux internautes tunisiens ont dénoncé la venue de l’artiste, l’accusant de soutien à Israël en raison de sa participation passée à des événements caritatifs organisés par une association juive. Certains ont même exigé son interdiction d’entrée sur le territoire tunisien.

 

Face à cette polémique, Hélène Ségara a tenu à clarifier les faits dans une déclaration à l’AFP : “J’apprends l’annulation d’un concert que je n’ai jamais signé. Aucun concert n’était prévu”, a-t-elle affirmé, démentant formellement toute implication dans cette édition du festival. L’interprète de “Il y a trop de gens qui t’aiment” a également nié avoir pris position en faveur d’Israël et a rappelé qu’elle se produit régulièrement dans les pays arabes. Elle a par ailleurs exprimé sa tristesse face aux insultes qu’elle dit recevoir depuis la diffusion de cette fausse information.

 

Cette affaire soulève une nouvelle fois la sensibilité extrême des questions liées à Israël en Tunisie, où le soutien à la cause palestinienne reste profondément enraciné, tant au sein de la société civile que dans les discours officiels. La présidence tunisienne, sous Kais Saied, réitère fréquemment son appui au peuple palestinien et à l’établissement de son État indépendant avec Jérusalem-Est comme capitale. Dans ce contexte, la simple rumeur de la participation d’une artiste soupçonnée, à tort ou à raison, de proximité avec Israël, suffit à déclencher une réaction virulente et à provoquer une crise d’image pour les institutions culturelles du pays.