Le 11 juillet 2025 s’annonce comme une journée particulièrement éprouvante pour Sonia Dahmani, avocate et chroniqueuse incarcérée, appelée à comparaître devant trois juridictions en quelques heures seulement.
Deux de ces audiences, programmées exactement au même moment, concernent pourtant une seule et même affaire, traitée simultanément par la Cour de cassation et le Tribunal de première instance de Tunis — une absurdité judiciaire dénoncée par son avocat, Me Sami Ben Ghazi. Mais au-delà de cette pression procédurale inédite, ce qui habite véritablement l’esprit de Me Dahmani, c’est l’absence cruelle de sa fille. Son regard de mère ne se détourne jamais de cet amour inébranlable qui la lie à son enfant. Même entre les murs austères de la prison de la Manouba, au milieu des préparatifs juridiques et des incertitudes judiciaires, c’est l’anniversaire de sa fille qui occupe le centre de ses pensées. C’est pour cette petite lumière dans sa vie qu’elle puise la force d’affronter l’isolement, la privation et l’acharnement judiciaire.
Comme l’a confié son avocat, c’est l’amour maternel — immense, digne, indestructible — qui maintient Sonia Dahmani debout, bien plus que toute logique judiciaire. « Ce qui m’importe aujourd’hui, c’est ma fille et son bonheur… le reste n’est que détail », a-t-elle murmuré, rappelant avec force que, même en prison, une mère reste avant tout une mère.




