Le système de la séance unique, en vigueur en Tunisie depuis 1921, fait aujourd’hui l’objet de vives critiques, notamment de la part de spécialistes en gouvernance qui dénoncent son inadaptation aux besoins actuels des citoyens et des services publics.
Charfeddine Yaakoubi, expert en gouvernance et en lutte contre la corruption, souligne l’absence d’évaluation sérieuse de ce dispositif, malgré son impact visible sur la dégradation de la qualité des services. La réduction des horaires administratifs, en période de forte affluence comme le retour des Tunisiens de l’étranger, engendre une surcharge des guichets, des délais d’attente prolongés et une insatisfaction croissante. De plus, le retard accusé par l’administration tunisienne en matière de digitalisation — avec à peine 120 procédures disponibles en ligne sur plus de 3 000 — aggrave encore cette situation.
L’expert appelle à une réforme en profondeur, proposant une flexibilité des horaires adaptée à chaque secteur et l’instauration d’outils de mesure pour évaluer la performance des services publics.




