Après plusieurs années de sécheresse ayant fragilisé le secteur agricole, la Tunisie connaît en 2025 une récolte exceptionnelle de céréales et de fourrages, avec une production avoisinant les 1,7 million de tonnes.
Cette abondance, portée par des conditions climatiques favorables, représente une véritable bouffée d’oxygène pour les éleveurs, confrontés jusque-là à la cherté et à la rareté des ressources alimentaires animales. La chute significative des prix du foin, passé de 7 dinars à 2,5 dinars la botte, illustre l’impact direct de l’offre sur le marché. Toutefois, cette situation exige une gestion rigoureuse des excédents, afin de prévenir les pertes et d’optimiser le stockage. Les autorités misent sur une stratégie nationale de valorisation des surplus pour réduire les importations, soutenir la reconstitution du cheptel, et favoriser la stabilité des prix de la viande et du lait.
Cette conjoncture inédite constitue une opportunité stratégique pour consolider la souveraineté alimentaire du pays et renforcer durablement la résilience du secteur de l’élevage.




