Suite à l’échec des négociations, une séance extraordinaire s’est tenue aujourd’hui au ministère des Affaires sociales pour examiner la grève des techniciens de la compagnie aérienne Tunisair.
Cette grève, initiée à minuit, a entraîné un arrêt quasi total des vols, malgré la présence forte des représentants syndicaux lors de la réunion supervisée par le ministre, en présence des ministères des Finances et de la Présidence du gouvernement. Les syndicats, incarnés notamment par Salah Eddine Salmi et Wajih Zidi, ont maintenu leur position en faveur de la grève les 3, 4 et 5 juillet, revendiquant le respect de la dignité des techniciens et de meilleures conditions de travail, tout en dénonçant la politique de dilatoire de la direction. Tunisair fait face à une crise financière aiguë, exacerbée par les coûts élevés d’achat et de maintenance des avions, ainsi que par une gestion entachée de corruption, que les autorités cherchent à combattre à travers une restructuration et une meilleure gouvernance des ressources.
Le président Kais Saied avait déjà qualifié la situation de la compagnie de « crime » et appelé à l’ouverture de toutes les enquêtes relatives aux dossiers de corruption au sein de Tunisair.




