Sous les décombres et le fracas des bombes, une silhouette ensanglantée surgit : celle de la journaliste Bayan AbuSultan. Rescapée de justesse du massacre de l’estivage « Al-Baqa » à Gaza, elle est sortie vivante, hébétée, le regard encore habité par l’horreur.
Cette voix qui portait celle de Gaza aurait pu être réduite au silence, comme tant d’autres ce jour-là. Quinze vies fauchées, des dizaines de blessés, des corps projetés jusqu’à la mer, des tentes éventrées par les éclats. Ce n’était ni un champ de bataille, ni une base militaire, mais un lieu de repos, de mer, de rire. Le sang a coulé là où la vie tentait de reprendre ses droits.
Chaque image de cette tragédie est un cri, une preuve accablante d’une guerre sans répit, sans humanité. Une nouvelle page sanglante, un énième crime de guerre, inscrit dans la mémoire déchirée de Gaza.




