L’audience du 24 juin 2025 dans le cadre de l’affaire dite du « complot 2 » a été marquée par de graves dysfonctionnements qui ont soulevé de vives inquiétudes quant au respect des droits de la défense.
Devant la cinquième chambre criminelle spécialisée dans les affaires de terrorisme à Tunis, plusieurs accusés ont refusé de comparaître, dénonçant les conditions déplorables de la visioconférence imposée depuis leur lieu de détention. Parmi eux, Habib Ellouz, affaibli, en fauteuil roulant et victime d’un AVC en prison, a lancé un cri d’alerte bouleversant : « Je n’entends plus, je ne vois plus ». Malgré ses appels désespérés, le tribunal a poursuivi l’audience sans tenir compte de son état, ce qui a conduit son avocate, Inès Harrath, à annoncer publiquement son retrait de la défense.
Elle a dénoncé un simulacre de procès, estimant que ces conditions étaient indignes et contraires aux principes d’un procès équitable, dans une affaire où les accusations graves reposent, entre autres, sur des témoignages anonymes.




