Le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a mis en garde, dimanche, contre un possible effondrement du régime international de non-prolifération nucléaire, à la suite des frappes menées par les États-Unis sur plusieurs sites nucléaires iraniens.
Lors d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU, Grossi a déclaré :
« Le régime de non-prolifération, qui a assuré la sécurité internationale pendant plus de cinquante ans, est aujourd’hui menacé. Les frappes de la nuit dernière ont aggravé la situation en Iran, et le risque d’un élargissement du conflit est réel. »
Il a appelé à saisir la fenêtre encore ouverte pour renouer avec le dialogue et la diplomatie, avertissant que si cette opportunité était manquée, cela pourrait mener à des niveaux de violence et de destruction sans précédent.
Grossi a souligné que l’AIEA n’avait constaté aucune fuite radioactive suite aux frappes sur les sites de Fordow, Natanz et Ispahan, selon les informations fournies par l’Iran, qui assure que les niveaux de radiation sont restés normaux en dehors des installations.
Il a néanmoins rappelé que toute attaque armée contre des sites nucléaires est inacceptable, car elle pourrait entraîner des conséquences radioactives graves, dépassant les frontières du pays ciblé.
« L’escalade militaire ne fait que retarder une solution diplomatique durable visant à empêcher l’Iran d’acquérir l’arme nucléaire. Elle constitue également une menace directe pour le régime mondial de non-prolifération », a-t-il déclaré. Enfin, Grossi a conclu en lançant un appel solennel :
« Ne laissons pas s’éteindre la voie de la diplomatie. Le monde ne sera pas plus sûr avec davantage d’armes nucléaires. »