Nouveau crime de guerre israélien : Israël bombarde des civils affamés à Khan Younès, faisant des dizaines de morts

Une fois encore, Gaza saigne. Une fois encore, des Palestiniens affamés ont été tués alors qu’ils ne réclamaient qu’un peu de nourriture pour survivre. Mardi 17 juin 2025, au moins 59 civils palestiniens, dont des femmes et des enfants, ont été tués par des tirs de chars israéliens alors qu’ils attendaient désespérément l’arrivée de camions d’aide humanitaire à Khan Younès, au sud de la bande de Gaza. Ce carnage, décrit comme une « nouvelle boucherie » par les témoins sur place, a été qualifié de crime de guerre par de nombreuses voix internationales.

 

Des vidéos et des images déchirantes circulent depuis les premières heures de la journée, montrant des corps sans vie, déchiquetés, étendus au sol au milieu de sacs de farine et de boîtes de conserve. « Ils sont venus chercher de quoi nourrir leurs enfants, ils sont repartis dans des linceuls », témoigne un médecin de l’hôpital Nasser, complètement débordé par l’afflux de morts et de blessés graves.

 

La scène est qualifiée de “piège mortel” par les médias locaux. Les chars israéliens auraient ouvert le feu de manière aléatoire sur une foule désarmée, rassemblée autour d’un point de distribution d’aide. L’objectif : semer la terreur et briser les derniers vestiges d’humanité dans un territoire déjà exsangue.

 

La Défense civile palestinienne et les autorités sanitaires de Gaza confirment que la majorité des victimes étaient des civils n’ayant aucune affiliation militaire. Les hôpitaux, déjà privés de médicaments, d’électricité et de ressources, font face à une situation critique. « Les services d’urgence sont saturés. Nous manquons de tout, même de sacs pour les morts », déplore un responsable médical à Khan Younès.

 

Au cœur de cette tragédie, un détail glaçant soulève la colère : depuis le 27 mai, Israël tente de contourner les mécanismes humanitaires traditionnels en imposant une structure appelée « Gaza Relief Foundation », une entité rejetée par l’ONU et perçue comme une manœuvre pour instrumentaliser l’aide. Ce système a déjà suscité de nombreuses alertes : distribution insuffisante, absence de coordination, et surtout, dangers graves pour les civils.

 

Depuis le début de la guerre le 7 octobre 2023, Gaza est devenue le théâtre d’une catastrophe humanitaire sans précédent. L’ONU, la Cour internationale de Justice, les ONG… Tous crient à l’horreur. Et pourtant, le carnage continue. Plus de 184 000 Palestiniens ont été tués ou blessés. Des milliers sont portés disparus. Les enfants meurent de faim. Les hôpitaux sont à genoux. Les vivants enterrent les morts avec les mains. Et le monde, lui, regarde.

 

Ce massacre de Khan Younès n’est pas une bavure. C’est une politique délibérée, méthodique, implacable. Une stratégie d’extermination d’un peuple par la faim, par la terreur, par le feu. Une honte pour l’humanité.

 

Les survivants n’ont plus de mots. Juste des larmes, des ruines, et des ventres vides. Et ce silence, si lourd, que le fracas des bombes ne peut plus couvrir.