L’Assemblée générale des Nations unies devrait voter, ce jeudi soir, un projet de résolution appelant à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza, à la libération de tous les otages détenus par le Hamas, ainsi qu’à l’ouverture de tous les points de passage pour acheminer l’aide alimentaire et humanitaire urgente. Rédigé par l’Espagne et obtenu par l’agence Associated Press, le texte condamne fermement « l’utilisation de la famine contre les civils comme méthode de guerre ».
Cette initiative intervient alors que la crise humanitaire s’aggrave dans le territoire, où vivent plus de deux millions de personnes, et où l’ONU alerte sur un risque imminent de famine. Bien que l’armée israélienne ait partiellement levé, le mois dernier, un blocus de 11 semaines, l’aide humanitaire reste largement insuffisante. Les diplomates estiment qu’une large majorité des 193 États membres de l’Assemblée générale soutiendra la résolution, malgré les pressions exercées par Israël pour décourager ce vote, qu’elle qualifie de « manœuvre politique inutile ». Contrairement au Conseil de sécurité, où les États-Unis ont récemment opposé leur veto à un projet similaire, aucune nation ne dispose du droit de veto à l’Assemblée générale, ce qui confère à ses résolutions, bien que non contraignantes, un poids symbolique important en tant qu’expression de la communauté internationale.
Depuis le début du conflit en octobre 2023, l’Assemblée a déjà adopté plusieurs résolutions exigeant la fin des hostilités, dont la dernière, en décembre 2024, a été approuvée par 158 pays.




