Tunisie : “Al Massar” plaide pour un projet national unificateur

Le parti “al Massar” (La Voie démocratique et sociale) a décidé de tenir une assemblée générale préliminaire en vue d’organiser son 4e congrès ordinaire et de publier une motion interne destinée “à toutes les parties concernées par l’avenir du parti”.

Dans une déclaration publiée, jeudi, à l’issue de la tenue de son Conseil central élargi, les 24 et 25 mai 2025 à Tunis, “al Massar” s’est félicité des initiatives visant à renforcer la position du parti au sein de l’échiquier politique national, afin qu’il puisse jouer, pleinement, son rôle dans le projet de construction d’une force progressiste, sociale et fédératrice.

Par ailleurs, le parti dit avoir constaté “une augmentation des violations des droits et des libertés” et des “arrestations”, en particulier celles ayant touché, récemment, des jeunes activistes du mouvement social et environnemental à Gabès.

Il a, dans ce sens, appelé à la libération des activistes de la société civile militant pour les droits de l’homme et l’environnement.

Le parti a, également, réitéré son appel à libérer “les détenus politiques et d’opinion”, à respecter les conditions d’un procès équitable, et à abroger toutes les lois qui portent atteinte aux droits et libertés, en particulier le décret-loi 54 relatif à la lutte contre les infractions se rapportant aux systèmes d’information et de communication.

Sur le plan économique et social, “Al Massar” a pointé du doigt la flambée des prix, la dégradation des services publics de santé, de transport public et d’éducation, qu’il attribue, selon la déclaration, à “une politique improvisée dans la gestion des affaires économiques, à l’exclusion des organisations sociales (…) et à l’instabilité gouvernementale”.

Il a appelé à “un dialogue franc, sérieux et élargi”, réunissant tous les acteurs économiques, sociaux et financiers, pour sauver l’économie nationale, améliorer les conditions de vie des citoyens, et élaborer un projet national fédérateur et unificateur dépassant les différends politiques.

Sur le plan régional, le Conseil central du parti a appelé les autorités à prendre les mesures sécuritaires nécessaires pour protéger les frontières contre toute infiltration de groupes terroristes, et à assurer la protection des Tunisiens résidant en Libye, à la lumière du regain de tension dans ce pays.