Le Groupe mondial de coordination et de gestion des camps (CCCM) relevant de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) s’est dit “profondément alarmé” mercredi par la détérioration de la crise humanitaire résultant de l’escalade de l’agression militaire sioniste dans la bande de Gaza, qui a déplacé de force près de 180 000 Palestiniens entre le 15 et le 25 mai.
Cette dernière vague de déplacements intervient alors que les attaques sionistes directes contre des sites sont devenues courantes, notamment des frappes aériennes meurtrières contre des tentes dans le quartier d’Al-Mawassi et une école transformée en abri dans la ville de Gaza.
L’intensification des agressions militaires dans le nord de Gaza, l’Est de Khan Younis et l’est de Deir al-Balah ces dix derniers jours a également fait de nombreux martyrs et blessés.
Le CCCM – un secteur d’assistance figurant dans le Cadre opérationnel de l’Organisation internationale pour les migrations en cas de crise migratoire – condamne “sans équivoque et avec la plus grande fermeté” les attaques contre les sites de déplacement.
Ces sites servent à protéger les civils déplacés, conformément à l’obligation permanente du droit international humanitaire de garantir la sécurité et la dignité des populations civiles en toutes circonstances.
Depuis qu’il a repris ses vastes attaques le 18 mars contre Gaza après une interruption de plus de deux mois, consécutive à un accord de cessez-le-feu, près de 616 000 Palestiniens ont été déplacés à plusieurs reprises, certains jusqu’à dix fois, alors que, pendant le cessez-le-feu, plus d’un demi-million de personnes sont rentrées chez elles, principalement dans le Nord de l’enclave, pour tenter de reconstruire leur vie.
Les partenaires humanitaires estiment désormais que 80 % de la bande de Gaza, qui ne couvre à l’origine que 365 kilomètres carrés, est soumise à des ordres de déplacement ou est déclarée zone interdite.
D’autre part, le Groupe exprime “de vives inquiétudes” quant aux nouvelles modalités d’approvisionnement alternatives proposées, soulignant que le plan coordonné par l’ONU pour reprendre l’acheminement de l’aide, fondé sur des principes, est la seule solution humanitaire permettant d’apporter aux communautés déplacées de Gaza le soutien nécessaire à leur survie.
Malgré de sévères restrictions, les partenaires humanitaires ont continué à fournir une aide vitale et des services essentiels à Gaza. Toutefois, le principal obstacle réside dans les contraintes d’accès imposées par l’occupation sioniste.
À cet égard, le CCCM appelle à la cessation immédiate des attaques contre les sites de déplacés, à un accès humanitaire sans entrave et durable, et à la protection des civils, où qu’ils se trouvent.




