Le Royaume-Uni envisage actuellement de recourir à la castration chimique obligatoire pour les auteurs d’agressions sexuelles, selon une déclaration de la ministre de la Justice, Shabana Mahmood, devant le Parlement.
Cette mesure, déjà expérimentée sur une base volontaire dans certains établissements pénitentiaires, devrait être étendue à vingt prisons en Angleterre. La castration chimique repose sur l’administration de médicaments visant à réduire drastiquement la libido et les niveaux de testostérone, souvent en complément d’un suivi psychothérapeutique, notamment pour les délinquants souffrant de pulsions sexuelles obsessionnelles. Toutefois, cette perspective suscite un vif débat éthique. Des experts, dont le professeur de psychiatrie légale Don Grubin, estiment qu’imposer un tel traitement serait moralement inacceptable.
Plusieurs médecins expriment également de sérieuses réserves. Bien que cette pratique soit déjà utilisée — parfois de manière obligatoire — dans des pays comme la Corée du Sud, la Russie, l’Allemagne, la Pologne ou encore certains États américains, son éventuelle généralisation au Royaume-Uni continue de diviser l’opinion publique et les spécialistes, entre impératifs de sécurité et respect des droits humains.




