En l’espace de deux ans, la population carcérale en Tunisie a connu une hausse alarmante, passant de 23.000 à 33.000 détenus, selon les données rapportées par le président de l’Instance nationale pour la prévention de la torture (INPT), Fethi Jarray.
Intervenant lors d’une conférence organisée le 17 mai 2025 par la Ligue tunisienne pour la défense des droits de l’Homme (LTDH), il a attribué cette situation à la lenteur du système judiciaire et à l’augmentation des arrestations arbitraires. Avec une capacité carcérale théorique de seulement 17.000 places, les établissements pénitentiaires tunisiens sont largement surpeuplés, atteignant jusqu’à 200 % de leur capacité, a précisé de son côté Bassem Trifi, président de la LTDH. Ce surpeuplement entraîne des conditions de détention déplorables, marquées par un manque de ventilation, une couverture médicale insuffisante, des carences alimentaires et une forte dégradation des services.
Une telle situation, selon Trifi, représente un risque majeur pour la santé des détenus et du personnel, les exposant à la propagation de maladies et à une détérioration de leur bien-être physique et mental.




