Qu’est-ce que l’analphabétisme aujourd’hui ?

Le mot « analphabétisme », tel que défini par l’Institut National de la Statistique (INS), renvoie à l’incapacité d’une personne à lire et à écrire des phrases simples dans sa langue maternelle. Toutefois, cette définition classique ne suffit plus à saisir la complexité du phénomène à l’ère moderne.

Aujourd’hui, l’analphabétisme s’étend à des réalités plus nuancées comme l’illettrisme – qui touche des personnes ayant été scolarisées mais n’ayant pas conservé ou acquis une maîtrise suffisante de la lecture et de l’écriture – ou encore l’analphabétisme fonctionnel, qui désigne l’incapacité à utiliser ces compétences de base dans les situations concrètes du quotidien. À cela s’ajoute l’illectronisme, forme contemporaine d’exclusion liée à la difficulté, voire l’incapacité, à utiliser les outils numériques essentiels à la vie sociale et professionnelle.

Ces formes d’analphabétisme, bien qu’invisibles pour certaines, constituent de véritables freins à l’autonomie, à l’emploi et à la pleine citoyenneté. Dès lors, leur reconnaissance est indispensable pour élaborer des politiques éducatives inclusives et adaptées aux exigences de notre société de plus en plus digitalisée.