Le président de la Fédération tunisienne des agriculteurs, Meidani Dhaoui, a tiré la sonnette d’alarme concernant la situation critique du secteur ovin en Tunisie, affirmant que la crise n’est pas seulement saisonnière, mais bien plus profonde et structurelle.
Dans une déclaration à Mosaïque FM, il a plaidé pour l’arrêt immédiat de l’abattage des femelles, qualifiant cette pratique de « crime contre le cheptel ». Il a proposé, pour sauver la filière, d’importer des femelles reproductrices au lieu de se limiter à l’importation de viande destinée à la consommation. Dhaoui a souligné que la priorité absolue est la reconstitution du cheptel, selon des normes scientifiques adaptées aux spécificités du pays, à l’instar des actions menées pour le cheptel bovin dans les années 1980 et 1990.
Il a également appelé à des réformes profondes, à une lutte rigoureuse contre la contrebande, à un contrôle renforcé des abattoirs et à une implication réelle des producteurs dans l’élaboration des solutions. Enfin, il a dénoncé l’écart entre les chiffres officiels sur la disponibilité des moutons et la réalité du marché, affirmant que l’équilibre entre l’offre et la demande est aujourd’hui rompu.