Le secrétaire général adjoint de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) chargé du département de la fonction publique, Mohamed Chebbi, a annoncé mardi que la grève nationale de la santé, prévue le 24 avril, sera reportée de deux mois, période au cours de laquelle une séance d’évaluation sera organisée pour assurer le suivi de la mise en œuvre de l’accord avec le ministère de la santé.
La décision du report de la grève a été prise suite à un accord conclu lors d’une séance de négociation tenue mardi entre une délégation du Syndicat des médecins, pharmaciens, médecins dentistes relevant de la santé publique et le Syndicat général des médecins, pharmaciens et médecins dentistes hospitalo-universitaires avec le ministère de la Santé, a-t-il indiqué lors d’une conférence de presse tenue au siège de l’UGTT.
Le procès-verbal de l’accord comprend l’organisation de réunions entre les deux parties, pour discuter des propositions concernant le projet de loi sur les droits des bénéficiaires des services de santé et la responsabilité médicale.
“Il a également été convenu de suspendre l’exécution des peines de prison à l’encontre des personnes condamnées à 10 ans dans l’affaire des nourrissons “, a déclaré Chebbi, expliquant qu’après les mouvements de protestation, le ministère de la Santé a demandé un recours en cassation, estimant que la responsabilité dans cette affaire n’est pas personnelle mais liée au manque de ressources et de moyens de travail.
Il a également été convenu de déterminer les priorités en ce qui concerne les normes relatives aux ressources humaines dans les services hospitaliers, de préparer les médicaments chimiques et de nutrition parentérale de manière instantanée et d’introduire la préparation de nutrition parentérale et des médicaments chimiques dans les établissements de santé sur la base d’une grille de normes préparée par l’inspection médicale.
En ce qui concerne la question des droits syndicaux et des négociations sociales, le ministère de la santé a souligné, à cette occasion, sa volonté de poursuivre le dialogue, les négociations et les réunions de suivi avec la partie syndicale à partir de la semaine prochaine.
Les deux parties ont convenu de poursuivre les négociations avec les services du ministère des finances pour renforcer le secteur en ressources humaines, rappelant que le nombre des recrutements dans le secteur de la santé atteindra 3500 en 2025.
Elles ont également convenu d’évaluer la dette des établissements et des structures sanitaires auprès de la caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) et d’envoyer une correspondance à la présidence du gouvernement et au ministère des affaires sociales pour organiser une réunion de travail dans le cadre d’une commission avec la caisse afin de trouver les solutions appropriées.
S’agissant de la pétition de démission collective des médecins, pharmaciens et médecins dentistes hospitalo-universitaires de leurs fonctions thérapeutiques, académiques, de recherche et administratives publiée lundi, le secrétaire général du syndicat, Mohamed Adnene Hanchi a expliqué que cette initiative “constitue un acte symbolique et que les membres du syndicat ne peuvent renoncer à leurs responsabilités de protéger le secteur public, quelles que soient les circonstances et les raisons”.




