Le syndicat général des médecins, pharmaciens et dentistes hospitalo-universitaires a annoncé, dans une pétition, la démission collective de ses membres de toutes leurs fonctions : soins, enseignement, recherche et administration.
De son côté, Adnane El Hanchi, secrétaire général du syndicat, a déclaré à la radio Jawhara FM, ce mardi, que « cette décision est un cri d’alarme pour sauver le secteur public de la santé et protester contre les conditions de travail catastrophiques dans les hôpitaux universitaires ». Il a souligné que « les conditions actuelles ne répondent pas aux normes européennes adoptées par la justice tunisienne dans les affaires de responsabilité médicale ».
Il a ajouté que « leur profonde colère est également motivée par les lourdes peines de prison infligées dans l’affaire des nouveau-nés », précisant que « la chambre d’accusation a fondé son jugement sur le fait que les responsables n’ont pas présenté leur démission malgré le signalement des dysfonctionnements dans la salle blanche à l’autorité de tutelle ».
El Hanchi a également signalé que « les dettes de la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) envers les hôpitaux publics ont atteint 1500 millions de dinars à la fin septembre 2024 », affirmant que « le ministère de tutelle n’a entrepris aucune démarche pour réduire cette dette ». Il a souligné que « la pétition de démission collective sera remise au ministère de la Santé comme un geste symbolique pour sauver le secteur public de la santé ».




