Face à la prolifération du moustique tout au long de l’année, la municipalité de Tunis intensifie ses efforts de lutte, mobilisant d’importants moyens humains et logistiques.
Selon Omar Neifer, directeur de l’hygiène et de l’environnement à la municipalité, les interventions ont été renforcées dès le mois de mars, en mettant l’accent sur les zones les plus sensibles, notamment la Sebkha Sijoumi, principal foyer de reproduction des moustiques.
Toutefois, l’efficacité des traitements dépend du niveau des eaux, qui ne doit pas dépasser 50 cm. Les récentes pluies abondantes ont perturbé les opérations, en élevant le niveau de l’eau et en ralentissant l’assèchement naturel de la sebkha. Les changements climatiques, selon Neifer, ont transformé la présence du moustique en nuisance permanente, nécessitant des actions continues tout en tenant compte de l’impact environnemental, notamment sur les nappes phréatiques et les oiseaux migrateurs.
En 2024, près de 3 500 interventions ont été réalisées, incluant le traitement de 130 conduits chimiques et le recours au traitement aérien, avec 215 vols couvrant 500 hectares dans le gouvernorat de Tunis, ainsi que dans sept autres régions du pays.




