Des unités des forces armées tunisiennes participent, aux côtés de l’armée américaine, à l’exercice militaire conjoint “African Lion 25”, qui se déroule en Tunisie du 22 au 30 avril 2025.
Cet entraînement d’envergure implique également des forces armées de plusieurs pays partenaires, notamment la Libye, le Sénégal, le Ghana, le Kenya, le Nigeria, l’Italie, la France et l’Espagne, en plus de la présence d’observateurs venus d’Égypte, de Grèce et de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN). Selon un communiqué du ministère de la Défense, cet exercice vise à renforcer les capacités stratégiques communes en matière de réponse aux crises, aux urgences et aux menaces transfrontalières, tout en favorisant l’échange d’expertise dans les domaines de la planification opérationnelle, des interventions médicales et de la cybersécurité. À cette occasion, des sessions de formation théoriques et techniques seront également organisées, portant sur le génie militaire, la cybersécurité, les affaires juridiques, les relations publiques et les techniques de communication opérationnelle, encadrées par des cadres militaires tunisiens et américains.
Cependant, cette participation soulève des interrogations au sein de l’opinion publique tunisienne. Alors que des milliers de citoyens descendent dans la rue pour réclamer une loi criminalisant la normalisation avec l’entité sioniste, et que les voix s’élèvent en solidarité avec la cause palestinienne, la présence tunisienne à un exercice militaire organisé avec les États-Unis – principal soutien de l’occupation israélienne – apparaît en totale contradiction avec les aspirations populaires. Quelle est donc la véritable position de l’État tunisien ? Il est difficilement concevable d’afficher une solidarité avec la Palestine tout en s’engageant dans des alliances militaires avec ceux qui soutiennent activement l’occupation et les crimes perpétrés à Gaza. Le peuple tunisien demeure profondément solidaire de la Palestine, et il est de notre devoir de dénoncer toute forme de duplicité ou de compromission dans ce contexte international marqué par l’hypocrisie.




