La cinquième chambre criminelle près le tribunal de première instance de Tunis a tenu, ce lundi, sa deuxième audience dans le cadre de l’affaire dite de « complot contre la sûreté de l’État », impliquant une quarantaine de prévenus, dont des hommes politiques, des journalistes et des hommes d’affaires.
L’audience a été marquée par la protestation de certaines familles de détenus, qui ont scandé des slogans réclamant la présence de tous les accusés, comme lors de l’audience précédente du 4 mars 2025.
Alors que quelques prévenus en liberté ont comparu, plusieurs autres ont boycotté la procédure de comparution à distance imposée par le tribunal. Parmi les détenus, seul Hattab Salama a accepté de comparaître, les autres ayant refusé en signe de rejet de cette modalité qu’ils estiment injuste.
La défense, par la voix de plusieurs avocats, a réaffirmé son exigence d’une audience en présentiel, garantissant les droits de la défense et les conditions d’un procès équitable. Ils ont une nouvelle fois demandé la libération des accusés, estimant qu’aucun d’eux ne représente un danger pour la société.
L’audience s’est déroulée en présence de diplomates représentant notamment l’Union européenne, la Belgique, l’Allemagne, les Pays-Bas, la France, le Royaume-Uni, l’Espagne et la Suède, ainsi que des représentants du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, et de nombreux médias nationaux et internationaux.




