Grève de l’enseignement secondaire : le syndicat pointe la responsabilité du ministère de l’Éducation

Le secrétaire général de la Fédération Générale de l’Enseignement Secondaire, Mohamed Essafi, a déclaré que « les décisions prises par la commission administrative lors de sa réunion du 4 avril, à savoir l’organisation de plusieurs mouvements régionaux culminant avec une grève les 28 et 29 mai, sont venues en réaction à l’attentisme, au contournement, et au refus des autorités de tutelle de répondre aux revendications, ainsi qu’à l’atteinte au droit syndical ».

Concernant la coïncidence entre la date de la grève et la semaine bloquée du troisième et dernier trimestre de l’année scolaire en cours, Essafi a précisé, dans une déclaration à Radio Jawhara ce lundi 7 avril 2025, que « le choix de cette date est justifié et motivé, et s’inscrit dans le cadre de la réponse aux autorités. Il faut parfois opter pour des choix douloureux », selon ses propos.

Il a ajouté que « le ministère de l’Éducation porte l’entière responsabilité de la situation actuelle, car nous avons toujours tendu la main au dialogue et à la négociation », soulignant que « les accusations doivent être dirigées directement vers le ministère et non vers la partie syndicale ».

Essafi a précisé que « la partie syndicale a négocié pendant 17 mois avec les autorités de tutelle, mais sans résultat », insistant sur le fait que « le ministère dispose encore de temps pour revoir ses positions avant la date de la grève ».

Il a également indiqué qu’« une plateforme revendicative a été soumise au ministère, portant sur plusieurs dossiers urgents comme la dégradation du pouvoir d’achat, la montée de la violence dans les établissements scolaires, ainsi que les poursuites judiciaires liées à des questions pédagogiques. Cependant, il n’y a eu aucune réponse de la part des autorités de tutelle ».

Le secrétaire général a souligné que « le ministère ne doit appartenir à personne en particulier, et que les affaires éducatives ne sont pas la propriété exclusive de la fédération, mais une responsabilité partagée entre les deux parties. Elles doivent être gérées sur la base d’une réelle participation. À défaut, chacun est libre de choisir ses formes de protestation », dénonçant un traitement « injuste » de la part du ministère envers la fédération.

Essafi a réaffirmé que « la main reste tendue au dialogue et que la fédération est prête à négocier dès que le ministère le souhaite », rappelant que « la dernière réunion avec des représentants du ministère remonte au 31 janvier 2025 ».