Ce devait être le choc entre deux géants africains, mais on a surtout assisté à une démonstration de domination sud-africaine. L’Espérance ST, quadruple champion, a chuté (0-1) face aux Mamelodi Sundowns en quart de finale aller de la Ligue des champions, et peut s’estimer heureux de ne pas avoir pris davantage.
Le première mi-temps se résumait à un Sundowns en mode “ballon prisonnier”. Alignés en 3-5-2, les Tunisiens ont passé la première période à regarder les Sud-Africains (en 4-2-3-1) jouer au ballon.
Dès la 3e, Mokoena testait Ben Said d’une frappe cadrée, donnant le ton et annonçant une soirée difficile pour la défense espérantiste.
Mokoena a raté une belle occasion à la 9e, et le gardien tunisien a dû sortir les poings à plusieurs reprises pour éviter le pire.
Seul Yann Sasse a tenté quelque chose avant la pause, mais son initiative solitaire s’est soldée par une frappe dans les étoiles. Bilan: Zéro tir cadré pour les sang et or, une possession ridiculisée (15 pc), et un nul miraculeux à la mi-temps.
Shalulile frappe, l’Espérance sans panache
La seconde période n’a pas changé la donne, sauf sur le score. A la 53e minute, Arthur Sales (fraîchement entré) envoyait un centre parfait pour Adams, qui remettait de la tête vers Peter Shalulile. Le buteur sud-africain n’avait point besoin d’invitation : 1-0, et les Sundowns en position de force.
Kenzari a tenté de réagir en lançant Teka et Jebali, puis Rodrigo Rodrigues en ultime recours offensif, mais sans effet. Les rares incursions tunisiennes ressemblaient à des promenades de santé, et même les trois minutes de d’arrêt de jeu n’ont rien changé. Achref Jabri, de retour de blessure, est entré pour ne même pas toucher le ballon.
Au final, les espérantistes n’ont jamais vraiment pris de risques, préférant limiter les dégâts plutôt que de jouer leur chance. Une stratégie qui pourrait se payer au retour, car si Sundowns n’a pas tué le match, il reste relativement dangereux.
Malgré la défaite, une lueur d’espoir subsiste. Un 1-0 reste réversible, surtout avec le match retour à Radès.
Toutefois, l’Espérance devra impérativement oser attaquer (un seul tir non cadré en 90 minutes à Pretoria, c’est trop léger), tout en restant solide derrière car les protégés du portugais Cardoso ont montré qu’ils pouvaient percer à tout moment.
En attaque, Kenzari est appelé à trouver un vrai leader offensif, car sans créativité, le retour sera compliqué et le rêve de Ligue des champions pourrait bien s’envoler.




