La justice française a condamné ce lundi Marine Le Pen, présidente du parti d’extrême droite Rassemblement National, pour détournement de fonds publics, la privant ainsi immédiatement de son éligibilité aux élections.
Aux côtés de Le Pen, huit députés européens de son parti ainsi que douze assistants parlementaires ont également été reconnus coupables d’avoir détourné un total de 2,9 millions d’euros en faisant financer par le Parlement européen des employés qui travaillaient en réalité pour le parti. Malgré ses dénégations, l’enquête a révélé un système organisé de détournement de fonds, dont l’ampleur s’est considérablement accrue après les élections européennes de 2014. Des preuves accablantes, notamment des échanges de courriels internes et des témoignages d’anciens membres du parti, ont mis en lumière une stratégie visant à utiliser les ressources européennes pour consolider les finances du Rassemblement National. Bien que Le Pen ait déjà dû rembourser une partie des sommes perçues indûment, cette condamnation pourrait marquer un tournant décisif dans sa carrière politique.




