Kais Saïed plaide pour une restructuration administrative et une gestion plus efficace

Le président de la République, Kais Saïed, a reçu, lundi, au palais de Carthage, la cheffe du gouvernement, Sarra Zaafrani Zanzari.

Lors de cette réunion, cite un communiqué, le chef de l’Etat a évoqué nombre de dispositions inscrites dans la nouvelle Constitution qui, a-t-il dit, vient rompre de manière irréversible avec celle de 2014.

Il a, dans ce contexte, passé en revue une série de mécanismes prévus par la nouvelle constitution du 25 juillet 2022, soulignant à ce propos que l’esprit ainsi que les finalités ultimes de ce texte suprême visent essentiellement à se débarrasser à jamais du legs hérité de la Constitution de 2014.

Le président Saïed a, par ailleurs, saisi l’occasion pour rappeler le devoir qui incombe à chaque responsable de prendre conscience de ces nouvelles dispositions approuvées par le peuple et d’œuvrer sans relâche à concrétiser les objectifs et les aspirations légitimes du peuple tunisien à une vie décente.

Il a également pressé les responsables en poste à faire preuve de labeur en vue d’atteindre l’équilibre souhaité entre la création de richesses et la croissance effective et réelle de l’économie nationale sur la base de la justice sociale.

« Chaque responsable se doit d’être à la hauteur de la mission qui lui est dévolue et doit ainsi faire preuve d’abnégation et de dévouement », a-t-il insisté

Pour le président Saïed, plus besoin de souligner que les textes ne peuvent à eux seuls changer la donne surtout s’ils sont « incomplets » et ne reposent pas sur des « approches et des concepts nouveaux ».

« Il ne sert à rien d’avoir des textes de quelque nature que ce soit ou des institutions de quelque nature que ce soit qui font peser lourd sur les équilibres des finances publiques et qui sont dépourvus d’utilité ou d’effet dans la pratique », a fait savoir le chef de l’Etat.

A ce titre, le président de la République a donné ses instructions en vue de restructurer nombre d’organismes administratifs dans le cadre d’une nouvelle approche, proposant à ce propos de supprimer certains en raison de leur inutilité et leur fonctionnement défectueux.

Il a, dans ce contexte, cité en exemple le bureau de la relation avec le citoyen relevant de la présidence du gouvernement à la Kasbah, affirmant que l’existence de ce type de structures administratives ne font que grever l’Etat, tout comme il procède d’une relation pathologique entre l’administration et ses usagers.

Pour le chef de l’Etat, l’administration est appelée à assumer comme il se doit son rôle dans chaque secteur, rappelant que la mission essentielle de l’administration est de servir ses administrés.

Face à cette situation, le président Saïed a jugé inutile de créer des structures qui compilent les doléances des citoyens sans pour autant parvenir à les traiter dans les plus brefs délais, revendiquant en contrepartie de mettre fin à cette profusion institutionnelle qui accorde des avantages injustifiés à certains aux dépens des autres.

Quiconque s’attache viscéralement aux seuls privilèges au détriment de l’accomplissement de ses devoirs, force est de le rappeler que ni l’État ni l’usager de l’administration n’ont plus besoin de lui, a-t-il prévenu.

Un Etat des institutions ne signifie nullement une profusion injustifiée des organes ni aussi une hypertrophie des législations qui ne font qu’éterniser un legs législatif ancien, a-t-il vilipendé, rappelant à ce propos qu’il y a des dizaines de milliers de diplômés du supérieur et de titulaires de doctorat qui sont pleinement motivés pour mener la bataille de la libération nationale et contribuer au processus d’édification et de construction du pays.

Le chef de l’État a, à ce propos, donné ses instructions pour qu’il n’y ait aucune tolérance à l’égard de tout responsable qui manque à ses obligations et ne déploie aucun effort en vue de fournir les services nécessaires à ses administrés, mettant l’accent sur l’impératif qu’il y a à ce que l’obligation de réserve soit de mise et pleinement observée à l’intérieur comme à l’extérieur de l’administration.