Le Sud-Soudan connaît actuellement l’épidémie de choléra la plus grave depuis deux décennies, avec près de 40 000 cas enregistrés et 694 décès au cours des six derniers mois, selon l’UNICEF.
Le pays, qui souffre d’une instabilité chronique depuis son indépendance du Soudan en 2011, a déclaré l’épidémie en octobre 2024. Parmi les cas signalés, près de la moitié concernent des enfants de moins de 15 ans. L’Organisation Médecins Sans Frontières a souligné que les violences dans la région de l’Upper Nile, dans le nord-est, ont exacerbé la propagation de la maladie. Depuis fin février, les conflits ont provoqué le déplacement de 50 000 personnes, dont 10 000 ont fui vers l’Éthiopie. Cette crise sanitaire survient dans un contexte de tensions croissantes, l’ONU avertissant que le pays pourrait sombrer à nouveau dans la guerre civile.
Le choléra, une infection intestinale aiguë causée par des aliments ou de l’eau contaminés, peut entraîner la déshydratation sévère et la mort en l’absence de traitement rapide, mettant particulièrement en danger les jeunes enfants.