Tunisie : Le PDL propose une initiative pour l’élaboration d’une charte nationale

Le Parti Destourien Libre (PDL) a annoncé, ce jeudi, le lancement d’une initiative visant à élaborer une « charte nationale contenant un ensemble de principes fondamentaux pour tout parti politique accédant au pouvoir, garantissant ainsi la stabilité politique du pays ». Lors d’une conférence de presse consacrée à la présentation de la feuille de route politique proposée par le PDL, Thamer Saâd, responsable au parti, précise que cette charte repose sur trois piliers : un pacte politique, un pacte social et un pacte économique, auxquels tout acteur arrivant au pouvoir devra y adhérer.

Selon lui, cette initiative vise à élaborer collectivement un socle commun entre les différentes composantes politiques, juridiques et sociales du pays, afin de mettre en place un système politique dans lequel chacun puisse évoluer librement.

Saâd a souligné que la signature de la charte nationale par l’ensemble des acteurs, permettrait, si besoin est, d’engager chaque partie à honorer ses promesses.

Il a précisé que l’objectif n’est ni d’unifier l’opposition ni d’effacer les divergences, mais de s’accorder sur une base commune pour garantir la stabilité du pays, tout en préservant l’indépendance et la spécificité de chaque acteur.

L’ initiative ne se limite pas à un simple document, mais constitue un véritable projet politique visant à identifier les enjeux fondamentaux sur la scène nationale et à offrir aux forces politiques et civiles une base pour faire face à la situation actuelle.

Celle-ci est marquée par une fragilité sociale, économique, financière et politique, ainsi que par un manque de clarté dans la vision en raison d’une prise de décision unilatérale, selon Saâd.

Le responsable a évoqué la position du PDL sur la révision du Code du travail, estimant qu’une telle réforme ne saurait être menée en dehors d’un cadre participatif associant les acteurs concernés, dont en premier lieu l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), ainsi que les autres composantes de la société civile.

S’agissant de la migration irrégulière, il a souligné que ce dossier représente aujourd’hui un danger majeur pour la sécurité et la stabilité du pays.

Il a insisté sur la nécessité pour l’État d’assumer ses responsabilités afin de garantir la sécurité des Tunisiens et de trouver une solution à ce dossier.