Le maire d’Istanbul, Ekrem Imamoglu, principal adversaire du président turc Recep Tayyip Erdogan, a été arrêté le mercredi 19 mars 2025, à la suite de mandats d’arrêt émis contre lui et plus de cent de ses collaborateurs, élus et membres de son parti. L’arrestation a déclenché des accusations de « coup d’État » de la part de l’opposition.
Imamoglu, âgé de 53 ans, très populaire et pressenti pour être le candidat de l’opposition à la présidentielle de 2028, est accusé de corruption et de terrorisme, selon l’agence Anadolu. L’arrestation a provoqué des manifestations devant la mairie d’Istanbul, où des milliers de partisans ont scandé des slogans de soutien. Les autorités ont interdit les rassemblements, mais des tensions sont montées, alors que la livre turque a chuté de manière significative, atteignant des records contre le dollar et l’euro.
Cette situation est perçue par l’opposition et les analystes comme un coup dur pour la démocratie turque et un pas supplémentaire vers l’autocratie, évoquant des parallèles avec des régimes comme ceux du Venezuela, de la Russie ou de la Biélorussie.