Tunisie – SNJT : 8 cas d’agressions recensés durant le mois de février

Une baisse a été enregistrée dans le nombre des agressions à l’encontre des journalistes durant le mois de février 2025 en comparaison avec le mois de janvier, soit 8 cas contre 11 cas, selon l’unité de Monitoring du Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT).

L’unité a recensé des cas d’interdiction de travail, d’intimidation, d’agression verbal et physique en plus de la censure. Selon le rapport, les responsables de ces agressions sont des citoyens dans deux cas, des attachés de presse, des responsables gouvernementaux, des activistes dans les réseaux sociaux, des politiciens, des animateurs et des directions d’institutions médiatiques.

Le syndicat appelle dans son rapport le président de l’Assemblée des Représentants du Peuple Brahim Bouderbala à accélérer l’examen du projet d’amendement du décret-loi 54 et à respecter le droit des journalistes à couvrir les séances des commissions parlementaires et la discussion des projets de lois.

Le SNJT demande du gouvernement d’enquêter sur l’interdiction de la couverture de la cérémonie de commémoration des évènements de Sakiet Sidi Youssef présidée par le chef du gouvernement et appelle à poursuivre en justice ceux cherchent à éloigner les journalistes de la couverture de l’actualité de leurs régions respectives.

Le syndicat insiste, dans ce sens sur la nécessité d’annuler toutes les autorisations imposées aux médias.

Le SNJT a renouvelé son appel au ministère de la justice en vue de suspendre l’application du décret-loi 54 du 13 septembre 2022, relatif à la lutte contre les infractions se rapportant aux systèmes d’information et de communication en attendant sa révision.

Il a aussi invité le ministère à respecter le droit des journalistes à couvrir les auditions liées aux affaires d’opinion public.

Dans son rapport, le syndicat exhorte les établissements de presse à rompre avec la censure et aux tentatives de manipulation des contenus médiatiques et leur propose de mettre en place une stratégie de sécuritaire pour la protection des professionnels du secteur.