Selon le rapport 2025 du site Numbeo, une base de données mondiale spécialisée dans l’analyse des indicateurs de pollution, la Tunisie occupe la 37ᵉ place sur 113 pays, avec un indice de pollution de 70,1, témoignant d’une situation environnementale préoccupante. Malgré les efforts annoncés par le gouvernement, le pays continue de subir d’importantes pertes économiques et sanitaires dues à la pollution, notamment en raison de la mauvaise gestion des déchets, de la dégradation de la qualité de l’air et de la pollution des eaux. Selon l’Organisation mondiale de la santé, la pollution de l’air serait responsable d’environ 6 000 décès annuels en Tunisie, tandis que les pertes économiques liées à la pollution représenteraient près de 2,7 % du PIB national, soit environ 2,5 milliards de dinars. Face à cette crise, le gouvernement a initié des réformes visant à améliorer la gestion des déchets et à réduire l’utilisation du plastique, notamment en intégrant les récupérateurs informels dans un cadre structuré. Toutefois, la mise en œuvre de ces politiques se heurte à des défis majeurs, tels que le manque de ressources financières, l’insuffisance des mécanismes de contrôle et la faible implication des acteurs de la société civile. Ainsi, bien que des réformes soient en cours, leur succès dépendra de la capacité des autorités à renforcer la surveillance environnementale, mobiliser des financements adéquats et favoriser une approche participative pour une gestion durable des ressources naturelles.