L’ONU qualifie la détention d’Abir Moussi d’arbitraire et exige sa libération

L’avocat Karim Krifa, membre du comité de défense de la présidente du Parti destourien libre, Abir Moussi, a souligné, vendredi, que le Groupe de travail sur la question des droits de l’homme, relevant du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, spécialisé dans les cas de détention arbitraire, a émis une décision affirmant que Moussi « se trouve dans une situation de détention arbitraire avérée et incontestable ».

Lors d’une conférence de presse tenue, vendredi, par le comité de défense pour faire le point sur la situation de la présidente du PDL, Krifa a précisé que ce Groupe de travail avait émis cette décision, le 13 novembre 2024.

Les autorités tunisiennes ont été informées de cette décision le 26 février écoulé, a-t-il ajouté.

Dans sa décision, le Groupe de travail demande « la libération immédiate de Moussi, la réparation de tous les préjudices qu’elle aurait subi pendant sa détention ainsi que l’ouverture d’une enquête sur les violations commises », a fait noter l’avocat.

Selon Me Krifa, la décision repose sur plusieurs critères dont l’absence de toute base juridique justifiant la détention de Abir Moussi, son arrestation pour avoir exercé son droit d’expression, ainsi que le non-respect des conditions de procès équitable.

A cet effet, le comité de défense a appelé les autorités tunisiennes à se conformer aux décisions émises par le Groupe de travail onusien, rappelant, dans ce sens, que la Tunisie avait ratifié plusieurs traités internationaux en la matière, qui sont contraignants et doivent être mis en œuvre.

La présidente du Parti destourien libre, Abir Moussi, est incarcérée depuis le 3 octobre 2023 dans le cadre de plusieurs affaires, notamment deux dossiers intentés contre elle par l’Instance supérieure indépendante pour les élections, ainsi qu’une affaire dite du “Bureau d’ordre” de la présidence de la République.