Le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique a publié le livre blanc sur la formation des ingénieurs en Tunisie qui comprend une évaluation du système de formation des ingénieurs et propose des solutions pour promouvoir sa gouvernance à travers l’intégration des technologies modernes, à même de faire face aux défis durables dans les programmes d’enseignement.
Ce livre blanc est le fruit d’un travail élaboré par un comité de réflexion stratégique sur la formation des ingénieurs en Tunisie, qui a été créé en vertu d’une décision ministérielle et se compose d’une pléiade de spécialistes expérimentés, dont d’anciens directeurs d’écoles des ingénieurs, d’enseignants des instituts préparatoires d’études d’ingénieries et de responsables d’entreprises économiques.
La Tunisie compte 57 établissements publics et 28 établissements privés spécialisés dans la formation des ingénieurs situés dans le Grand- tunis (36 pc des établissements du secteur public et 54 pc du secteur privé)
Les auteurs du livre blanc ont précisé que le centre français relevant du réseau Européen des centres d’information et des centres nationaux sur la mobilité et la reconnaissance académique ont souligné l’augmentation continue des demandes de reconnaissances des diplômes des ingénieurs tunisiens qui sont passées de 2510 dossiers en 2020 à 3856 dossiers en 2022.
Ce phénomène qui témoigne de la haute qualité du système de formation des ingénieurs tunisiens reconnu à l’échelle internationale, constitue l’un des défis les plus importants à relever. Néanmoins, l’incompétence pourrait entraver l’innovation, réduire les opportunités de développement et augmenter les couts de formation des ressources humaines dans les secteurs publics et privés.
Les données fournies en matière des conditions de travail et des salaires des ingénieurs migrants demeurent limités à l’exception de ceux ayant postulé à travers l’agence tunisienne de coopération technique (ATCT)
Le livre blanc a recommandé la nécessité de mettre en oeuvre une politique publique sur l’internationalisation de l’enseignement supérieur et la formation des ingénieurs pour garantir l’avenir de ce secteur.