La Fédération Tunisienne des Artisans et des Petites Entreprises a appelé, mardi, à l’adoption d’une amnistie législative concernant les chèques sans provision d’une valeur inférieure ou égale à 5 000 dinars. Lors d’une conférence de presse, le président de la Fédération, Mehdi Barbouch, a souligné la nécessité d’une réconciliation économique globale pour soutenir les petites et moyennes entreprises, qui représentent 97 % du tissu économique tunisien et qui traversent une crise sans précédent depuis plus de cinq ans, exacerbée par la pandémie de COVID-19. Malgré la révision de l’article 411 sur les chèques, plusieurs lacunes persistent, notamment pour les personnes ayant des dettes impayées et se trouvant à l’étranger, ou pour celles incarcérées, qui se voient empêchées de régler leurs dettes et de sauver leurs entreprises. Barbouch a également insisté sur la nécessité de mettre en œuvre l’obligation de diriger 8 % des bénéfices bancaires vers les PME, conformément à la loi de finances. Enfin, il a lancé un appel au gouvernement et à la présidence pour adopter une amnistie générale pour les personnes affectées par les chèques sans provision, tout en assurant des garanties légales pour protéger les bénéficiaires.