Depuis le 3 février, plusieurs secousses sismiques ont été enregistrées en Tunisie, principalement dans le gouvernorat de Sidi Bouzid et, dans une moindre mesure, à Gafsa. La dernière en date, d’une magnitude de 3,5 sur l’échelle de Richter, s’est produite le 19 février à 8 km à l’est de Meknassy, où elle a été ressentie par de nombreux habitants.
Selon Hassen Hammadi, ingénieur et chef du service de recherche et de développement en géophysique à l’Institut national de la météorologie, ces secousses sont dues à des activités tectoniques souterraines. Il explique que la Tunisie, située sur la rive nord de la plaque africaine en mouvement constant vers la plaque eurasienne, subit d’importantes tensions géologiques liées aux déplacements et interactions des plaques tectoniques. De plus, les régions concernées possèdent un réseau de failles actives où l’accumulation d’énergie entraîne des libérations sous forme de secousses sismiques.
La première secousse majeure, d’une magnitude de 4,9, s’est produite à Meknassy le 3 février, suivie de plusieurs répliques plus faibles. Ces répliques, proches dans le temps et dans l’espace, sont directement liées à la secousse initiale. Toutefois, l’expert se veut rassurant : la probabilité qu’un séisme dévastateur survienne reste faible. Il précise néanmoins que d’autres secousses restent possibles, bien que celles enregistrées jusqu’à présent n’aient causé que des fissures mineures sur certains bâtiments, sans dommages significatifs sur les infrastructures ni pertes humaines.