Dans un instant imprévisible, un grondement sourd venu des profondeurs de la terre s’est fait entendre, suivi d’une secousse ressentie par plusieurs habitants de la délégation de Meknassy, dans le gouvernorat de Sidi Bouzid. Ce phénomène s’est répété à trois reprises en l’espace de 24 heures, laissant derrière lui des fissures et des craquelures qui ont suscité l’inquiétude des résidents.
La première secousse, survenue le lundi 3 février 2025 au matin, a atteint une magnitude de 4,9 sur l’échelle de Richter. Une réplique de 2,6 a été enregistrée dans la soirée du même jour, suivie d’une troisième secousse, le mardi, d’une magnitude de 2,5. Par ailleurs, deux autres secousses ont été relevées dans les gouvernorats de Gafsa et de Sidi Bouzid, selon les stations sismologiques de l’Institut National de la Météorologie (INM).
Bien que la Tunisie soit une zone d’activité sismique modérée, où les secousses enregistrées ne dépassent généralement pas les cinq degrés sur l’échelle de Richter, le chef du service de géophysique à l’INM, Hassan Hamdi, rappelle que les stations de surveillance enregistrent chaque année entre 30 et 40 secousses telluriques. La plupart sont de faible intensité et passent inaperçues, un phénomène jugé tout à fait normal selon les experts.