Le représentant du 2ᵉ district de Caroline du Sud à la Chambre des représentants des États-Unis, Joe Wilson, a réaffirmé, ce jeudi 6 février 2025, son opposition à l’aide militaire américaine à la Tunisie.
Lors d’une intervention sur France 24, il a exprimé ses inquiétudes quant à l’évolution politique du pays, affirmant que la Tunisie, autrefois considérée comme un modèle de transition démocratique après le Printemps arabe de 2011, aurait connu un recul démocratique depuis l’accession de Kaïs Saïed à la présidence en 2019. Il a accusé ce dernier d’avoir instauré une gouvernance autoritaire et de s’être rapproché de régimes tels que l’Iran, la Russie et la Chine.
Wilson a également évoqué les élections de 2023, critiquant un taux de participation qu’il juge peu représentatif, et affirmant que le score de 90 % obtenu par le président tunisien traduisait, selon lui, une absence de transparence et de véritable expression populaire.
L’élu américain a insisté sur la nécessité d’un retour à des élections libres et démocratiques en Tunisie, plaidant même pour des élections anticipées. Il s’est dit confiant quant à la capacité du peuple tunisien à défendre ses droits et à œuvrer pour une transition politique plus ouverte.
Par ailleurs, il a évoqué la coopération entre les États-Unis, la Turquie et l’Arabie saoudite pour promouvoir la démocratie et a assuré que Donald Trump soutenait la liberté et les aspirations démocratiques des pays nord-africains.
Enfin, Joe Wilson a déploré ce qu’il considère comme une montée de la répression en Tunisie, estimant que le pays, autrefois perçu comme un modèle de dynamisme, devrait jouer un rôle moteur dans la région. Il a également établi un parallèle avec la situation en Syrie, évoquant la chute progressive du régime de Bachar Al-Assad pour illustrer ses propos sur l’avenir politique de la Tunisie.