La Commission administrative sectorielle de l’enseignement secondaire se réunira demain, mardi 4 février 2025, au siège central de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), pour examiner un certain nombre de questions relatives à la situation des établissements éducatifs et au processus de négociation avec les ministères de l’Education et de la Jeunesse et des Sports.
Dans ce contexte, le secrétaire général de la Fédération générale de l’enseignement secondaire, Mohamed Safi, a indiqué que l’ordre du jour de la commission est axé sur deux questions principales, à savoir la situation de l’enseignement et le processus de négociation avec les ministères de l’éducation et de la jeunesse et des sports, précisant que les débats porteront sur les questions en suspens, dont la détérioration de la situation des établissements éducatifs, le blocage des négociations avec les deux ministères, et le retard dans l’exécution des accords précédents ».
Safi a également critiqué la vétusté des établissements éducatifs « qui a atteint un stade désastreux à tous les niveaux », « le manque flagrant d’équipements et l’encombrement dans les salles de classe », en plus de « la pénurie enregistrée dans le cadre éducatif, administratif, et des surveillants et agents, sans enregistrer aucun progrès pour combler ces postes vacants, en particulier après la décision de prolonger la retraite exceptionnelle prévue dans la loi de finances jusqu’en 2025 ».
Safi a également évoqué le phénomène de la violence au sein et autour des établissements d’enseignement, estimant que « le ministère de l’éducation n’a pas pris les mesures nécessaires pour faire face à ce phénomène ».
Il a également abordé la question des heures de travail supplémentaires pour les enseignants, qui sera examinée par la commission administrative, précisant que le ministère de l’éducation a eu recours à la réduction des heures de certaines matières, en particulier la pensée islamique, pour compenser le manque de personnel enseignant.
En ce qui concerne la question des enseignants suppléants, il a déclaré que la Fédération générale de l’enseignement secondaire a toujours défendu leurs droits depuis des années, mais que le ministère de l’éducation excluait le syndicat des négociations, malgré l’existence de procès-verbaux de réunions antérieures qui incluaient la participation du syndicat, a-t-il dit.
Le syndicat a salué la publication du décret n° 21 de 2025 concernant l’intégration des enseignants et des professeurs suppléants dans les écoles primaires, les collèges et les lycées relevant du ministère de l’éducation, faisant remarquer que « la Fédération générale de l’enseignement secondaire a été exclue des négociations menées à propos de ce dossier ».
« Le processus de négociation a été affecté par le changement du ministre de l’éducation trois fois en 15 mois, ce qui a conduit à son blocage à plusieurs moments », a-t-il encore déclaré.