Les autorités de l’Est de la Libye ont interdit aux artistes de rap de produire ou de diffuser des chansons, sauf à condition de respecter les normes de décence publique et de ne pas porter atteinte aux valeurs et à l’éthique de la société libyenne. Cette décision impose également aux artistes de rap d’obtenir l’approbation du ministère de la Culture et des autorités sécuritaires compétentes.
Selon le ministère de l’Intérieur du gouvernement de l’Est de la Libye, cette interdiction a été décidée après la diffusion croissante de morceaux de rap contenant des paroles jugées vulgaires, violant les normes sociales ou incitant à l’exploitation des mineurs, à des actes criminels via les réseaux sociaux, à la prostitution ou même à l’incitation au suicide et à la rébellion contre la famille et la société.
Le ministère a précisé que cette mesure se base sur la législation libyenne, qui vise à préserver les bonnes mœurs, ainsi que sur la déclaration constitutionnelle, qui garantit les droits humains et les libertés fondamentales, tout en respectant les principes de la religion islamique.
En conséquence, toute forme de spectacle, qu’il soit théâtral, musical, dansant ou chanté, doit être soumise à l’approbation des autorités compétentes avant d’être présentée, que ce soit dans des lieux publics, à travers les médias ou sur les réseaux sociaux.
Les autorités avaient déjà lancé une campagne contre les célébrations du Nouvel An, saisissant des produits liés à ces festivités, qu’elles considéraient comme contraires à la charia, provoquant des réactions vives au sein de la population.