La commission internationale de la Croix-Rouge a exprimé aujourd’hui, mardi, ses inquiétudes quant au risque de propagation de virus, y compris le virus Ebola, à partir d’un laboratoire situé à Goma, en raison des violents combats qui secouent la ville de l’est de la République Démocratique du Congo.
Lors d’une conférence de presse à Genève, le directeur régional de la Croix-Rouge, Patrick Joseph, a souligné que l’organisation est extrêmement préoccupée par la situation au sein du laboratoire de l’Institut National de Recherches Biomédicales et appelle à la protection des échantillons qui pourraient être endommagés par les affrontements. Une telle détérioration pourrait avoir des conséquences incalculables si les souches bactériennes, notamment le virus Ebola, venaient à se propager.
Le Bureau de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique a précisé à “Al Arabiya.net” que des discussions étaient en cours avec le ministère de la Santé de la République Démocratique du Congo concernant les résultats des séquences génétiques. Ces résultats ont révélé que le premier cas d’Ebola détecté dans la nouvelle épidémie provient d’une souche d’Ebola “variant Ituri”, ce qui signifie que cette flambée est liée à l’épidémie d’Ebola qui a touché les provinces du Kivu du Nord et de l’Ituri entre 2018 et 2020, sans qu’il s’agisse d’une nouvelle fuite du virus.
Concernant la situation en Guinée, l’OMS a indiqué qu’elle ne dispose pas encore d’informations précises sur les facteurs ayant contribué au retour du virus. Bien que des échantillons de cas confirmés n’aient pas encore pu être envoyés en raison de mauvaises conditions météorologiques, des analyses génétiques seront effectuées au Pasteur Institute de Dakar (Sénégal) pour déterminer si cette épidémie est liée à d’autres flambées précédentes.