Retrait israélien du Liban : une prolongation conditionnée par l’absence de respect des engagements

Israël a annoncé, ce vendredi 24 janvier 2025, que le retrait progressif de ses troupes du sud du Liban se poursuivra au-delà des 60 jours fixés par l’accord de cessez-le-feu, initialement prévu pour ce dimanche. Selon un communiqué du bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu, le processus de retrait, qui devait être achevé dans le cadre de l’accord, est prolongé car, selon Israël, le Liban n’a pas totalement respecté ses engagements.

L’accord stipule que l’armée libanaise devait se déployer dans le sud du Liban et que le Hezbollah devait se retirer au-delà du fleuve Litani. Israël considère que cette condition n’a pas été remplie, ce qui justifie la prolongation du retrait de ses forces, en concertation avec les États-Unis. Le gouvernement israélien insiste sur sa volonté de garantir la sécurité de ses citoyens et de ses localités, en mettant en œuvre les objectifs militaires dans le nord d’Israël, permettant ainsi aux habitants de revenir chez eux en toute sécurité.

Le président libanais, Joseph Aoun, avait appelé à un respect strict des délais fixés pour le retrait israélien, dénonçant également les violations israéliennes des accords, notamment les destructions de maisons et de villages frontaliers. Il avait souligné la nécessité de respecter les engagements pris, notamment celui du déploiement de l’armée libanaise en coopération avec les Casques bleus. L’application de l’accord est supervisée par les États-Unis et la France, bien que la France ne soit pas mentionnée dans la récente déclaration israélienne.