Le Syndicat National des Journalistes Tunisiens a réitéré, ce jeudi dans un communiqué, son appel à “l’abrogation du décret-loi n° 54 relatif à la lutte contre les crimes liés aux systèmes d’information et de communication ou à sa révision de manière “urgente”. Le syndicat a salué dans son communiqué l’initiative de 60 députés qui ont présenté une nouvelle demande au président de l’Assemblée des Représentants du Peuple pour soumettre la proposition de modification du décret-loi à la commission concernée, conformément aux dispositions de l’article 73 du règlement intérieur, avec une demande de traitement en urgence.
Le syndicat a également appelé le président du Parlement à “agir avec sagesse” concernant le projet de modification, resté dans les tiroirs du bureau du Parlement depuis près d’un an sans justification légale, ce qui a causé de lourds préjudices à des centaines de personnes poursuivies en vertu de ses dispositions”.
Il a souligné que ce décret-loi “est en contradiction avec l’article 55 de la Constitution, qui stipule l’interdiction de la censure préalable, en réglementant les procédures d’écoute aléatoire des citoyens”.
Outre des articles sur la lutte contre les crimes liés aux systèmes d’information et de communication, le décret -loi comorte plusieurs sanctions pénales “qui manquent de proportionnalité entre l’acte et la punition”, s’est indigné le Syndicat.
Le syndicat estime que ce décret-loi “menace la liberté de la presse, d’expression et d’édition, car il intervient dans les compétences du décret-loi n° 115 et donne au pouvoir exécutif un prétexte pour contourner les décrets-loi régissant le secteur.